Ce moment délicat où tu ne trouves rien de mieux à faire que de passer ton dimanche après midi devant TF1.
[Cet article sera agrémenté de photos de community, principalement parce que si vous ne regardez pas cette série il est grand temps de vous y mettre, et aussi un peu parce que je ne trouvais pas d'images à relier au sujet de l'article. Vous remarquerez que j'ai fais semblant de trouver un lien entre les paragraphes et la photo qui les illustre.]
Je ne sais pas pour vous, mais moi, et c'est mon avis qui compte, je suis un grand fan des « téléfilms de l’après midi », idéalement diffusés au moment où je me réveille. Enfin, quand je dis « fan » faut pas pousser Gérard dans les coquillages non plus, on peut quand même reprocher quelques trucs aux téléfilms, notamment au niveau scénaristique. Oui parce que je sais pas si vous avez remarqué mais niveau renouvellement des intrigues, c'est pas ça quoi. En gros tu as le choix entre trois grandes intrigues différentes qui se renouvellent à l’infini pour plaire à la femme au foyer, (Et malheureusement pour moi, pas vraiment aux étudiants non assidus aux cours magistraux.), femme au foyer potentiellement désespérée si elle passe réellement ses après midis devant TF1. (Ou M6. au choix.)
Photo Métaphorique pour l'article qui part déjà en couille. Mais qui sera quand même génial.
Le premier thème qui est aussi le plus souvent utilisé c’est ce que j’appelle la thèmatique « Rendez-moi mon enfant ! »
Comme son nom l’indique, l’intrigue se concentre sur la perte d’un enfant. Une mère battante fait tout ce qu’elle peut pour retrouver son enfant disparu, enlevé ou qui a fugué avec des drogués, car la drogue, c'est mal. Généralement il y a un conflit avec l’ex-mari qui en plus d'avoir du pouvoir, d'être riche et peu scrupuleux, battait sa femme. (Le saligaud!) et qui veut lui aussi récupérer l’enfant. (Sympa l'après midi) Ces films sont souvent « tirés d’une histoire vraie », raison que ma mère invoque pour regarder n’importe quelle merde. « Putain, c’est super nul ce truc ‘man ! » (À lire « ment » comme diminutif de maman et pas « man » comme dans "hey man, ça groove ?") « Arrête, c’est tiré d’une histoire vraie ! » Argument totalement irréfutable.
Cette catégorie est déclinable en « Pour l’amour d’un enfant. » « Où est mon bébé ? » « On m’a volé mon enfant. » ou encore « à la recherche d’une famille. » si on se place du côté de l’enfant qui doit retrouver son père ou sa mère biologique. Dans ce cas si on est en période de vacances scolaires, l’enfant est une fille de 16 ans, une fille "moderne" qui blog « Cher journal, aujourd’hui j’ai décidé de retrouver ma maman. » et qui retrouve sa mère en tapant son nom sur Google. (Crédibilité force 1.) Ou alors si on est en période scolaire, c’est une trentenaire qui partira à la recherche de ses origines et découvrira un terrible secret de famille. « Oh mon dieu, je suis la fille de mon père ! »
Il existe aussi la déclinaison période de noël mais si le téléfilm est déjà irréaliste en temps normal, la version noël ça devient carrément de la science-fiction. L’enfant va découvrir que sa mère, je répéte sa mère, est... le père noël. (Crédibilité force 2.)
Les téléfilms « rendez-moi mon enfant » ont souvent un ton dramatique, avec une fin devant un tribunal qui attribuera la garde de l'enfant à mère courage, c’est pourquoi il faut alterner avec la catégorie n°2 moins difficile, émotionnellement parlant.
Métaphore pour l'enfant disparu.
Les téléfilms dits : « A la recherche de l’amour. »
Bon ben alors là le scénario est facile à écrire, une meuf qui vient de divorcer/ qui vient d’emménager dans un nouveau quartier/ qui commence une brillante carrière de médecin ou d'avocat rencontre le mec idéal. Mais tout n’est pas si simple. évidemment. Nounou aguicheuse. Voisine tueuse. La méchante pire ennemie du travail qui est déjà avec l’homme en question. Ou encore une voisine qui viole le dît mec idéal après l'avoir drogué. (crédibilité force 3.) La routine quoi. Enfin rassurez-vous, après tous ces rebondissements tout se passe bien, ils s’aiment et se marient. Il existe aussi la version complètement mièvre, tout aussi horrible, où la meuf devient littéralement une princesse après avoir rencontré un prince. Bonjour la subtilité. (Crédibilité force Kate Middleton.) Imaginez 5 minutes l’horreur du truc, les téléfilms romantiques c’est un peu une rom-com avec Katherine Heigl et Ashton Kutcher mais encore moins bien écrit et encore moins bien joué. Oui pire qu’Ashton Kutcher, c’est possible.
"combattre la nourrice violeuse."
Enfin passons au troisième et dernier thème abordé qui cherche à attirer la femme au foyer mais aussi son mari le samedi après-midi. Je parle du "téléfilm catastrophe."
On le connaît tous ce film : le monde, enfin les États Unis, enfin Los Angeles quoi, risque d’imploser (Méga volcan, Méga séisme, Méga tsunami, Méga Avalanche…) et une seule femme peut sauver la planète, enfin Los Angeles quoi. (Audrey Lamy a fait un sketch très drôle sur le sujet.) Évidemment une histoire d’amour doit s’accompagner à l’intrigue "fin du monde" pour maintenir la téléspectatrice femelle éveillée. La journaliste récemment divorcée va donc apprendre à aimer la policier en dépression suite à la mort de son partenaire dans la précédente méga explosion, méga avalanche, méga tornade, méga incident nucléaire, qui n’était rien comparer à la super méga avalanche, tornade, incident nucléaire qui risque de toucher Los Angeles / New York / Chicago / Boston ou Seattle dans les heures qui viennent. Que du bonheur. Rassurez vous, grâce aux efforts combinés du policier qui veut sauver le monde pour rendre hommage à son collègue Jack ou John disparu deux ans plus tôt et de l'attachante mais aussi déterminée journaliste, les voyous derrière l'orage magnétique seront arrêtés. Et le monde sauvé. (crédibilité force 97)
La télé ça rassemble. T'as vu. #sixseasonsandamovie
Enfin il existe une catégorie bonus, où ils font un mixe des catégories précédentes. Alors là c’est le top. Voici l’intrigue typique : (interchangeable avec les différents éléments cités plus haut) « Alors qu’une centrale nucléaire risque d’exploser après avoir été touché par la foudre, Amanda Carter doit renouer avec son ex-mari, employé de la centrale et qui, ah ce timing de merde, avait justement choisi cette journée pour y emmener son fils dans le cadre de la journée où les lycens visitent le lieu du travail de leurs parents. Après cette expérience père et fils vont renouer les liens et Washington D.C. sera sauvé. (Ouf) »
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Musique qui met de bonne humeur.
N.B. : Cet article est tiré d'une histoire vraie.
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